Vient-on vers le Kintsugi par hasard ? Je ne crois pas. L’image de ces objets d’abord cassés puis réparés, embellis, sublimés, est devenue l’une des métaphores de la résilience.

Le Mindful Kintsugi n’est pas un apprentissage à la façon d’un.e céramiste mais l’idée de travailler sur la réparation de la matière pour consacrer un temps à une cicatrice invisible d’une autre façon.

Ainsi, les thérapeutes qui abordent le deuil, le trauma pourront trouver une approche à intégrer lorsque par exemple les mots ne parviennent pas à suffire, lorsque les patients ont besoin d’un temps dédié et reconnu de leur souffrance psychique, ou encore pour faire émerger d’autres mots (maux ?) et déposer ce qui peut l’être à travers la matière solide.

Les expériences en séance sont fortes.

L’idée du Mindful Kintsugi est d’aller au bout du principe de réification en matérialisant la souffrance psychique par le biais d’un objet dont on prend soin pendant une ou plusieurs séances. La personne qui explore cette cicatrice invisible pourra avancer d’étapes en étapes sur cette réparation-là, qu’il se reconnaît à lui-même.

L’aspect “Mindful” le différencie des ateliers classiques de Kintsugi : ici, il s’agit bien de se concentrer sur une émotion, un événement, une cicatrice visible ou invisible et de passer de la matière à son intériorité par le biais des techniques de méditation de pleine conscience. Ces techniques basées sur le non jugement, la bienveillance, l’acceptation rejoignent la philosophie du Kintsugi elle-même inscrite dans la philosophie japonaise du Wabi Sabi qui prône la beauté de l’imperfection.

En atelier, les participants apportent un objet cassé à réparer et ont défini le sujet de leur travail personnel avec le thérapeute au préalable. Vous pouvez ainsi réunir des patients de votre cabinet qui partagent une thématique commune par exemple ou bien travailler avec une association pour proposer une approche complémentaire à leurs activités thérapeutiques.

Une approche vise également à travailler sur le lâcher prise et l’acceptation de soi, de son image, de son unicité, de sa parfaite imperfection.

Ainsi, il y a différentes applications du Mindful Kintsugi qui peut être utilisé par les psychologues, les art-thérapeutes, les sophrologues, hypnothérapeutes et coachs qui auraient pour appétences les sujets des cicatrices invisibles et de l’imperfection.

Les formations sont proposées sur 1 jour et demi, soit en visioconférence soit en présentiel.

Comment associer Mindful Kintsugi et deuil ?

Quand la blessure est profonde, que la cicatrice est toujours sensible, l’idée même du droit à la rendre visible, à lui donner une place peut soutenir.

Le Kintsugi, dans mon parcours personnel, a été une découverte importante: on pouvait se sentir cassé.e et laisser transparaître la cicatrice invisible pourtant si présente.

Ainsi, je vous propose cette formation qui me tient profondément à coeur, centrée sur la découverte du Kintsugi comme outil complémentaire pour ceux qui accompagnent déjà le deuil. Le Kintsugi combiné à la pleine conscience et une proposition d’adaptation pour les plus petits en utilisant le dessin (comme expliqué dans mon livre pour les petits endeuillés “Répare mon coeur”)

C’est par le biais du dessin et d’étapes successives de réparation de la blessure que je vous proposerai de découvrir cette approche que j’ai mise au point et que j’utilise en séance pour les enfants endeuillés mais aussi pour les enfants qui traversent un moment difficile et en garde une trace sensible dont il ne save pas quoi faire. “Répare mon coeur” décrit cette approche et peut être utilisé par les proches ou en support de séance.